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Critiques Filmiques :

Soy Nero

"-Tout au long du film la notion de frontière est constamment présente. Tout d’abord, on peut bien évidemment parler des frontières géographiques par exemple avec la scène de volley-ball entre des jeunes mexicains et américains, chacun d’un côté de la barrière au début du film. A travers cette scène, le réalisateur veut mettre en évidence les similitudes entre ces deux groupes de jeunes, s’amusant ensemble mais qui sont séparés par un simple mur. Le film parle aussi de frontières économiques et idéologiques. Cette frontière est montrée à plusieurs moments dans le film, notamment lorsque Nero se retrouve devant les éoliennes avec Seymour. Cette scène met en évidence les différents points de vue sur l’Amérique qu’ont Nero et Seymour. Nero est plein d’espoir, il pense que sa vie sera meilleure et il idéalise les U.S.A. Seymour est le «cliché» que l’on se fait de l’Américain (ayant une arme, plutôt gros…) et il est très pessimiste sur son pays. Il voit son pays comme corrompu et conspirationniste. Enfin, la dernière frontière serait celle du mythe du rêve américain et sa triste réalité.

 

-Le réalisateur, Raff Pitts, ne considère pas que son film soit politique. D’après lui, son film deviendra politique seulement s’il est montré aux Etats-Unis. Il pense que ce film s’adresse beaucoup plus au public ayant l’âge du héros. De plus le réalisateur n’aime pas ce qu’est devenu le «film politique». Le film politique est devenu l’objet de l’industrialisation de l’industrie d’après R.Pitts. Un de ses autres films, THE HUNTER, était un film clairement politique mais, n’ayant jamais été diffusé en Iran, le film a perdu toutes sa force politique."          

                                                                                  Clara Hébert

"Ce film dérange en effet notre vision de l'Amérique, car dans l'imaginaire collectif et pour la plupart des personnes, l'Amérique est une terre d'espoir où l'on peut vivre ce que l'on a appelé le rêve américain.Ce rêve est une idée que se sont fait des personnes sur l'Amérique : la croyance d'un meilleur avenir, de meilleures conditions de vie , de richesses, d'emploi, de réussite ; pour résumer le rêve américain est la croyance que n'importe qui peut réussir aux États-Unis. Il est vrai que lorsque Nero va pour voir son frère à Los Angeles, il le retrouve dans une maison luxueuse où il prétend vivre et dont il se dit être le propriétaire. Seulement voilà, il n'est que le chauffeur du véritable propriétaire de cette maison. C'est là que l'on apprend donc qu'il n'a pas réussi à atteindre ce rêve américain.

Au début du film, on constate rapidement que l'Amérique et plus précisément les États-Unis ne sont pas une terre d'accueil. Pour pouvoir aller aux États-Unis, Nero est obligé de passer illégalement la frontière, alors qu'il habite à ce moment-là encore au Mexique. C'est ce passage illégal qui nous montre que l'Amérique n'est pas une terre d'accueil en particulier pour les Mexicains, qui sont pourtant très proches des États-Unis. Lors du premier passage de Nero à la frontière, il se fait arrêter. C'est là que l'on apprend qu'il a grandi aux États-Unis et en a été expulsé. C'est là que l'on se rend compte que ce pays en est arrivé à expulser ses propres citoyens sous prétexte qu'ils étaient étrangers bien que installés aux États-Unis depuis longtemps; en tout cas c'est ce que affirme Nero. Malgré le fait que Nero parle très bien anglais et qu'il donne des informations précises sur son enfance aux États-Unis, le spectateur ne peut pas en être sûr, en effet, on ne peut pas être sûr que Nero dise bel et bien la vérité. Quoi qu'il en soit son passé aux États-Unis, s'il en a bien eu un, reste un mystère tout comme son identité. Lorsque Nero s'engage dans l'armée, il est vite envoyé dans un autre pays en guerre. Il garde avec d'autres soldats une sorte de frontière, un checkpoint. On constate que la plupart des soldats présents ne sont pas d'origine américaine et viennent se battre pour le devenir. C'est là que l'on peut se demander si la nationalité américaine n'est pas en réalité un prétexte pour envoyer des hommes se battre.

Quoi qu'il en soit, ce film nous questionne sur la nationalité américaine, et son véritable intérêt. En effet, celle-ci n'a pas le même intérêt, la même importance selon les personnes, et l'on peut chercher à comprendre son sens.

Ce que l'on remarque, c'est que cette nationalité semble être la chose la plus importante qui soit sur le sol des États-Unis pour les immigrants. Les Étrangers n'ayant pas la nationalité sont obligés de s'engager pour devenir américain. Mais leur pays les envoie à la mort, de violents combats éclatent entre les soldats américains et des hommes qui semblent être leurs ennemis. Lors d'une attaque, un soldat marche vers les ennemis à découvert, lentement et a l'air désespéré. C'est là que l'on comprend l'horreur de cette guerre, on lit dans ses yeux qu'il est à bout, cette guerre l'a épuisé. Il se suicide littéralement. Cela est choquant car cette scène nous montre que les États-Unis abandonnent leurs soldats dans une guerre si terrible qu'elle peut les pousser au suicide. On peut donc se demander si cette guerre présente un intérêt assez important pour être vécue, pour obtenir uniquement une nationalité. Est ce que cela vaut le coup? C'est là l'une des questions que pose le film.

À la fin du film, Néro et ses camarades doivent fuir dans le désert. Ils se retrouvent seuls au monde, à la merci de leurs ennemis. Mais Néro survit, tandis que ses camarades sont tués, lui arrive à s'enfuir mais sans son équipement, pris par surprise. Il erre dans le désert après avoir couru longtemps, et c'est là qu'il croise une voiture sur une route perdue dans le désert. Ce sont des G.I. américains. Leur premier réflexe est de viser Néro, car ils le considèrent comme un potentiel ennemi. Néro n'a ni équipement, ni uniforme, ni médaille autour du cou comme l'ont habituellement les soldats américains pour connaître leur identité. Il ne peut donc prouver son identité. Il est maltraité et mis à genou par les deux soldats. Les soldats finissent par l'abandonner dans le désert. Cela prouve que de courageux soldats mais dont l'origine était étrangère ont été abandonnés après avoir servi leur pays. Cela va à l'encontre de notre image de l'Amérique qui est prête à tout pour ses soldats. Mais la réalité est que certains soldats étrangers ont été abandonnés et envoyés à la mort en pensant servir le pays dont ils aimeraient tant avoir la nationalité, en vain."               

                                                                               Adrien Fidanza

"Soy Nero est le portrait d’un jeune mexicain qui a vécu toute son enfance aux Etats-Unis mais qui, à l’âge de l’adolescence se fait expulser dans son pays d’origine au Mexique. Il décide coûte que coûte de retourner aux Etats-Unis et donc réussit à passer la principale frontière.

Ce film est une réflexion passionnante sur la question : peut-on passer si facilement les frontières ?

La première frontière évoquée est celle du mur entre les Etats-Unis et le Mexique. Nero tente une première fois de passer celle-ci mais cette tentative échoue, il se fait arrêter par la police. Lors de son arrestation, l’officier s’étonne que Nero sache aussi bien parler américain mais le renvoie tout de même au Mexique en bus.

Nero ne baisse pas les bras et retente sa chance. Cette fois-ci, c’est un jour spécial, le Nouvel An. Il profite que les soldats chargés de surveillance soient distraits par ce magnifique feu d’artifice pour essayer de traverser.

La deuxième frontière évoquée est celle du rêve américain, le mythe. Le rêve de la réalisation personnelle qui prend racine dans l’esprit pionnier de la conquête du territoire vers l’ouest.

Il y a aussi une frontière d’âge, lorsque Nero se fait arrêter, il prétend avoir 17 ans car ayant plus de 18 ans il risque la prison.

Les frontières présentes ne sont pas seulement physique, elles sont aussi morale, tout le monde s’enferme dans une situation difficile.

 

Après avoir lu l’interview de Rafi Pitts, le film s’attaque à un sujet politique. Il est en accord avec notre actualité, avec la campagne anti-immigrés de Donald Trump. Le film parle de politique mais ne l’est pas car il n’est pas diffusé aux Etats-Unis.

Ce film n’est pas anti-américains, il cherche à montrer ce qui se passe chez eux. Il choisit d’ailleurs ce lieu car c’est un pays d’émigrés. En revanche, il incarne la désillusion du rêve américain.

Dans la voiture, Seymour affirme que la société américaine se sert d’eux. Le discours est crédible."        

                                     

            Noémie Ballester, Lisa de Franceschi, Clémence Doublet 

Le Fils de Jean

"Philippe Lioret fait une adaptation du livre « si ce livre pouvait me rapprocher de toi » de Jean-Paul Dubois, avec un film classique, qui n’a pas beaucoup d’action et qui est plutôt plat. Cela pourrait nous décevoir mais le film procure beaucoup d’émotions, les personnages sont attachants et les acteurs jouent bien ce qui rattrape notre idée sur le film."

 

"Le fils de Jean, un film de Philippe Lioret, tout en psychologie. Le réalisateur nous transporte dans une histoire en apparence banale entre père, fils et mystères familiaux, mais ponctuée de touches d’action et d’émotion qui ,en font l’originalité. Plongez dans ce monde froid du secret familial, mis en scène de la plus simple façon, par des acteurs émouvants et simples à la fois."

                                                                             

                                                                               Adrien Fidanza

 

"Film au rythme un peu trop lent malgré les performances de Pierre Deladonchamps (Mathieu) et Gabriel Arcand (Pierre). Cependant Philippe Lioret, le réalisateur, mélange subtilement suspens et tragédie. Grâce aux nombreux gros plans, on peut bien s’imprégner de l’histoire et comprendre les émotions des personnages."

                                                                                 Camille Dupré


"Le fils de Jean de Philippe Lioret, est un film émouvant et réaliste qui nous plonge dans un univers délicat de l’expression des sentiments tout en créant une atmosphère mystérieuse. Le personnage principal nommé Mathieu cherche dans les secrets de famille la vérité de son origine. Il découvre son histoire familiale avec une sensibilité que l’on retrouve tout au long du film."

"Le Fils de Jean, réalisé par Philippe Lioret, est un film réaliste, composés d’acteurs talentueux. C’est une véritable enquête au coeur du Canada, avec des plans magnifiques, de l’émotion au sein d’une relation compliquée entre un père et son fils."

                                                                             

                                                                             Chloé Valle Calle

"-Le fils de Jean : de quoi traite le film ?

 

→ Matthieu a la trentaine et n’a jamais connu son père. Sa mère est décédée il y a quelques années et il apprend un jour que c’est au tour de son père. Celui-ci décide donc de se rendre aux obsèques, au Québec. Il rencontre là-bas Pierre, l’ami de son défunt père, Jean.

 

 -Mon avis global sur le film

 

→ Si je devais noter ce film sur 10, je lui attribuerais la note de 4/10. Selon moi, le script ne semblait pas assez approfondi. Ce que je veux dire par là, c’est que le fameux scénario « je suis à la recherche de mes origines, je veux savoir d’où je viens » un peu à la Pixar avec Le Monde de Dory, qui reprend lui aussi ce genre de synopsis, est vu et revu et que ça n’est pas assez développé à mon goût.

 

→Aussi, le jeu des acteurs était selon moi à revoir. Je prends exemple sur Gabriel Arcand, qui incarne le rôle de Pierre, qui semblait absolument vouloir montrer au spectateur que celui-ci tentait de cacher quelque chose à Jean, mais je développerai cela plus tard.

 

→ Je n’ai éprouvé aucune sympathie pour les personnages, peut-être un peu pour Bettina, la fille de Pierre, qui est une mère qui doit s’occuper de ses jumelles seule, avec un ex-fiancé qui était probablement violent avec elle.

 

 -Développement de mon avis

 

Si je dis que le jeu d’acteurs serait à revoir, c’est qu’il y a bien une raison : prenons l’exemple de Pierre. Depuis le début du film, celui-ci tente de cacher à Matthieu que c’est lui, en réalité, son vrai père. Déjà, je n’aime pas vraiment la phrase et l’esprit du « En fait, c’était lui depuis le début !.. » qui sont pour moi trop courants dans les films (un peu comme dans Insaisissables), livres ou autre mais passons.

Le jeu d’acteur de Pierre est tellement mauvais lorsqu’il veut montrer qu’il cache quelque chose à Matthieu qu’on devine très facilement que son père, c’est en réalité lui. Et pourtant, on fréquente ce personnage depuis le début !..

Ensuite, le synopsis, comme je l’ai dit précédemment, est trop simple à mon goût. Un personnage parmi tant d’autres tente de découvrir ses origines, quitte à voyager à l’autre bout du monde... Bref, c’est trop commun pour moi.

 

Néanmoins, si je voulais donner un point fort à ce film, – pour une fois –, ce serait sa direction artistique. La façon dont certains passages sont films rendent vraiment un très bon résultat et parfois peut avoir un rapport avec l’histoire du film. Par exemple, il y a une scène où on insiste énormément sur la couleur des yeux de Matthieu et Pierre, qui sont identiques, donc qui laissent insinuer qu’ils sont père et fils. Selon moi, l’accentuation des couleurs est impeccable."

                                                                       Marie-Alice Crivello

"Philippe Lioret a voulu représenter dans son film, « Le Fils de Jean », les sentiments du père et plus particulièrement ceux du fils. Il a essayé de garder le secret tout au long du film. Le film est juste en manque d’action, c’est pour cela qu’on le trouve lent et qu’il n’attire pas forcément l’intérêt. A part cela, l’histoire est belle et émouvante. Les personnages sont touchants."

                                  

                                                                               Caroline Jamet

"Une histoire mêlant passé et présent, des regards qui se perdent dans l’azur, Philippe Lioret nous raconte dans «le Fils de Jean » une histoire de filiation mélangeant drame, suspense et mensonge avec un soupçon de sirop d’érable."

                                                                             Thanh-Nha Tran

"Le fils de Jean de Philippe Loiret nous donne un film remplit de suspense qui nous fait découvrir le film bout a bout avec un rythme lent et un jeu de personnage excellent de la part des 2 personnage Pierre (Gabriel Arcand) et Mathieu (Pierre Deladonchamps) qui nous offre une synergie parfaite pour l’histoire. Philippe Loiret fidèle a son univers, et reste sur la thématique dramatique."

                                                                              Vincent Moussu

"Cette enquête sur  des rapports familiaux et les conséquences des mensonges est portée par des acteurs exceptionnels. 

Ce film arrive à conjuguer la quête d’identité du fils et la révélation de l’amour paternel .

Le personnage principal, Mathieu, se perd entre secret et vérité.

Nous pouvons voir en ce film une performance forte en émotions et aussi des décors stupéfiants avec des cadrages millimétrés et des plans séquences dramatiques.Le réalisateur a fait preuve d’une réelle élégance filmique."

"Philippe Lioret fait une adaptation du livre « si ce livre pouvait me rapprocher de toi » de Jean-Paul Dubois, avec un film classique, qui n’a pas beaucoup d’action et qui est plutôt plat. Cela pourrait nous décevoir mais le film procure beaucoup d’émotions, les personnages sont attachants et les acteurs jouent bien ce qui rattrape notre idée sur le film."     

                                                     Augustin Pedri, Laura Ceccarelli

                                              

"Le Fils de Jean est un film lent sans mouvement il se déroule de façon banal.Ce film est assez prévisible pour que l’on apprenne les liens entre tous les personnages avant l’explication finale.

Ce film ne nous à pas plu a cause de la banalité de l’histoire ainsi que le fait que les personnages ne soit pas attachants."

"Le fils de Jean est un magnifique film sur tous les plans: scénario, réalisation, acteurs jouant leur rôle parfaitement. Une tension palpable jusqu'à la fin du film: Mathieu va-t-il retrouver le corps de son père ? Que de suspense !

Le seul bémol est que le film est directement sorti du roman "Si ce livre pouvait me rapprocher de toi", ce qui donne à l'histoire un côté trop classique: l'aboutissement de l'histoire est deviné trop tôt."

                                                                            Dorian Wollmann

Moi, Daniel Blake

"I, Daniel Blake film dramatique récompensé de la palme d’or au festival de cannes 2016 est réalisé par Ken Loach. Il traite les injustice de la société et du système des aides sociales en Angleterre.

 

Ken Loach a pour habitude d’engager des acteurs méconnus (dans le genre du drame). Dave Jones s’est illustré dans le registre de la comédie. Quant a Hayley Squires son domaine est plus celui du théâtre. Ce choix d’engager des acteurs méconnus a pour but de leur laisser une certaines liberté d’improvisation sur les scènes, en fonction de leur ressenti face à la situation. Le peu d’effets de caméra renforce le jeu des acteurs qui rend le film plus réaliste. l’absence de musique donne un effet de vide que l’on retrouve à travers les personnages. En effet, Daniel Blake essaie d’obtenir une aide d’invalidité suite à une crise cardiaque. Le job center, le juge apte à travailler et lui demande donc de trouver un travail sans quoi ses aides seront coupées. Au cours de l’histoire, le personnages est de plus en plus dépassé par les événements et finit par être totalement vide et déprimé.

 

Ce film est émouvant est réaliste grâce à l’idée de Ken Loach concernant les acteurs et leurs improvisations. Le réalisateur a traité un sujet qui touche un grand nombre de personnes et qui détruit des personnes chaque jour, à cause du système de l’état qui fait tourner en rond les personnes."

                                                         

                                                      Augustin Pedri, laura Ceccarelli

"Ken Loach, auteur de ce film crée une fente humaniste et vraie en nous invitant à suivre la vie de personnages qui pourraient être nos proches. Les acteurs sont tout aussi justes et nous avons une émotion jamais larmoyante. C’est un bon film qui réussit une analyse complète sur la filiation."                                                                              

              Noémie Ballester, Lisa de Franceschi, Clémence Doublet                       

                    

"Moi ,Daniel Blake" est un film de genre dramatique;c’est une histoire touchante,le personnage principal qui est Daniel Blake est un ancien menuisiers,retraité atteint de problème cardiaque.

Il est mis en avant comme quelqu’un d’humain qui n’hésitera pas a aider les personnes démunies autour de lui.Katy interprétée par Hayley Squires joue le rôle d’une mère qui vit seule avec ses deux enfants dans une certaine difficulté financière.

Ce film a obtenu la Palme d’Or au festival de Cannes,en 2016;Le réalisateur,Ken Loach dénonce l’hypocrisie du système social Anglais qui ne soutient pas les personnes dans le besoin et tient un discours contradictoire : Ce système disent aider mais ne font qu ‘enfoncer ces personnes en leur donnant des contraintes qui ne sont pas tenables .

On considère ici les personnes comme des numéros et non des personnes humaines. Les employés du Job Center en perdent le côté humain.

 

Le film est essentiellement centré sur les personnages,le plan est cadre sur les personnages (taille,poitrine et visage).Comme dans la scène ou Katy est virés du pole emploi.Ken Loach a ici voulu nous rapprocher d’avantages des personnages.

 

Pour notre part,nous avons apprécié ce film sur le faite qu ‘il nous fasse prendre du recul .

Le public qui ont eux la chance du luxes et de le gouter ,mais ne fait pas avancer cet esprit naïf où vivent ces personnes qui ne connaissent."

                                                                            Noémie Ballester

"Le film « Moi, Daniel Blake » se déroule dans la ville de Newcastle, en Angleterre. Daniel Blake, 59 ans, fait une crise cardiaque et se voit interdit de travail par son médecin. Il s’inscrit aux aides sociales mais on lui refuse les indemnités. Commence alors une lutte pour l’obtention de ses droits. Dans son combat, il rencontre Katie et ses enfants : Daisy et Dylan. Daniel aide cette famille en lui rendant service. Katie est aussi inscrite au Job Center, une sorte de Pôle Emploi britannique , dans la difficulté,elle se met à voler car elle fait passer ses enfants avant elle et souffre de la faim puis en dernier recours elle se prostitue. Daniel réussit tant bien que mal à faire appel à la décision de l’administration mais il décède d’une crise cardiaque peu avant le rendez-vous.

Dans ce film engagé, Ken Loach dénonce les failles du système des aides sociales anglais. Grâce aux plans réalisés, on voit très souvent Daniel Blake debout, ce qui illustre son combat, il est aussi fréquemment en train de marcher , d’entraîner les autres, par exemple sur l’affiche. Le film montre du doigt la difficulté des populations et l’inefficacité de l’État grâce aux personnages auxquels on s’attache rapidement, ils souffrent et l’État ne leur vient pas en aide. Ils sont désespérés, ils en viennent à des solutions extrêmes.

Le film est touchant et engagé, à voir."

                           

                                                        Wendy Rocher, Camille Dupré

"<<Moi Daniel Blake>> est un film dramatique et engagé. Le réalisateur Ken Loach décide de dénoncer l’ inhumanité du système d’aide sociale britannique. Avec son film paru en France en octobre 2016, Ken Loach reçoit la palme d’or 2016 à Cannes.

<<Moi Daniel Blake>> est un épisode de la vie de Daniel Blake, il ne peut plus travailler à cause de ses problèmes cardiaques. Mais le service d’aide sociale ne lui permet pas de toucher sa pension d’invalidité. Il décide alors de se battre contre cette administration Britannique, à fin de récupérer ses droits.

Le personnage de Daniel Blake est un personnage émouvant, dans le film, il mène une vie simple il vit seul et n’a pas de famille. C’est un homme qui prend les choses en main, optimise avec une grande joie de vivre. A cause de ses problèmes de santé Daniel Blake s’est vu licencié. Les complications arrivent par la suite, il est âgé ( mais pas assez pour toucher sa retraite), il doit remplir un questionnaire, or celui ci ne se fait que par informatique et il n’a aucune compétence à ce niveau-là. Il ne baisse pas pour autant les bras. Il rencontre une famille venant de Londres, Katie, qui vit avec ses deux enfants. Elle aussi ne mène pas une vie simple.Il décide alors de prendre du temps avec cette famille, il joue le rôle de <<Papy>>, tout en menant son combat. Dans une scène, on voit que Daniel Blake se révolte car Katie arrive en retard se voit sanctionnée financièrement par cette aide sociale Britannique. Daniel Blake parle au nom de tous en écrivant sur le mur des services d’aide sociale Britannique<<Moi Daniel Blake exige une date de fin avant de crever de faim >>, ce qui nous montre une image révoltante.

L’ affiche du film donne une image supplémentaire de cet homme en marche souriant qui avance en tirant Katie et sa famille dans son combat contre la misère.

En conclusion, c ‘est un film qui marque car il peint une réalité cruelle. Il alerte sur une situation, des gens en difficulté qui se battent pour sortir de la misère. C’est un film intelligent. La fin tragique s’inscrit dans une logique narrative, mais malheureusement la fin était prévisible, ce qui est dérangeant. C’est

une réalité par moment déplaisante à voir."

                                                                                Enzo Martinez

"Le film que nous allons présenter se nomme « I, Daniel Blake », il a été réalisé par Ken Loach. C’est un film social et engagé.

Le réalisateur a voulu faire un film réaliste en montrant une des facettes dramatiques de la société anglaise.

C’est un film que nous avons aimé car il nous a marqué, il nous montre une triste réalité, celle d’une administration insensible aux personnes en difficultés.

Le personnage principal, Daniel Blake, parle au nom de tous ceux qui ne sont pas écoutés.

Daniel, à peine remis d’une crise cardiaque, vit grâce aux allocations de l’assurance maladie. Seulement les règles viennent de changer, un système doit évaluer la capacité des allocataires à travailler ou non. Mais Daniel a une santé fragile et il a fait une demande de pension d’invalidité.

Le film nous montre un énième rendez-vous au job center ; malheureusement le personnel semble inhumain et ne fait que suivre les règles du système. Néanmoins une femme parmi les employés possède encore ses sentiments humains et aide Daniel ; seulement, son supérieur la rappelle à l’ordre sévèrement.

Cette scène montre l’incompatibilité entrer l’humain et l’État. Il était nécessaire que le personnage meure à la fin car si cela n’avait pas été le cas, cela aurait donné raison au système.

Le choix de ne pas avoir mis de musique de fond et d’avoir choisi ces différents plans de caméras ( frontale ) renforce le côté réaliste du film. Nous sommes plongés dans la réalité et non dans une fiction."

                                                           Caroline Jamet, Thanh-Nha Tran

"Le film a pour thème les combats quotidiens des Anglais pour rentrer dans la société Anglaise.

 

Daniel Blake, joué par Dave Johns, est un ancien menuisier qui à la suite d’une crise cardiaque, est déclaré non apte au travail par son médecin.

Dans les premiers instants du film, on peut entendre deux voix off sur un écran noir : Daniel répond d’un ton lassé aux questions d’une femme.

Ces questions sont sensées aboutir à l’obtention d’une allocation médicale si Daniel est considéré par le système inapte au travail.

Or les questions sensés ce basés sur son cœur son de plus en plus éloignées et dérivent : « Pouvez-vous lever votre bras comme pour mettre votre chapeau ».

Daniel étant défini comme apte au travail par Job Center pour être déclaré chômeur.

Dans les bureau du Job Center Daniel assiste à une altercation entre une employée, le patron, un vigile et une jeune femme Katie et ses enfants Daisy et Dylan.

 

Ces trois nouveaux personnages ont été expulsé de leur logement puis obligés de vivre dans une pièce à trois à Londre pendant un an. Ils finissent par être dans une petite maison dans la ville de Daniel.

Ces personnages forment une famille formée par le système anglais.

Daniel leurs apportera une présence paternelle avec son rôle de leader et sa chaleur humaine.

Dans le film on peut voir une certaine contradiction entre l’humanité des personnages principaux et la froideur de Job Center.

 

Ce film la réalité des chômeurs face au système mais ne représente que très peut les employés du Job Center qui subissent aussi le système par obligation.

 

Ce film engagé nous montre une partie du système anglais que certaines personnes ignorent, subissent ou approuvent."

"« Moi, Daniel Blake » est un film engagé de Ken Loach qui a obtenu la Palme d’or au festival de Cannes 2016.

Tout d’abord, Ken Loach travaille avec un acteur, Dave Johns, au registre habituellement comique. Mais, dans ce film triste on nous parle avec pudeur et humanité de la misère. Son très bon jeu d’acteur nous permet de mettre en évidence le social et la solidarité en critiquant la société actuelle.

Au début du film, une seule personne est soumise au dysfonctionnement de la société. Daniel Blake est représenté comme un menuisier veuf de 59 ans, cardiaque et donc dans l’impossibilité de travailler. Par la suite, Daniel rencontre une femme (Katie) jouée par Hayley Squires, mère de deux enfants (Daisy et Dylan) vivant sans présence paternelle. La complicité et la solidarité qui se forment entre ces personnages nous confirment la force de la dignité humaine. Les plans moyens de Ken Loach donnent aux personnages une certaine réalité sans ni les écraser ni les mettre particulièrement en valeur.

Ce film engagé nous fait prendre conscience de l’inhumanité du système et d’une administration insensible et robotisée illustrant une réalité cruelle et aveugle."

"Moi Daniel Blake est un film réaliser par Ken Loach en 2016.

Le réalisateur a voulu nous transmettre la réalité cruelle dans laquelle nous vivons.

 

Le film se base sur l’histoire de Daniel Blake (Dave Jones) qui rencontre Katie Morgan (Hayley Squires) et ses deux enfants Daisie et Dylan. Ce qui caractérise Daniel est son côté humain qui ressort au moment de la rencontre avec Katy au Job Center. Tout au long du film, Daniel Blake vient au secour de cette famille qui a des problèmes financiers. Daniel, lui, a du mal à réintégrer le milieu du travaille à cause de son problème de santé.

 

Ce film nous a déplu car pour nous, le cinéma est un moyen de divertissement alors que ce film nous transmet la triste réalité à laquelle nous sommes confrontés dans la vie quotidienne."

                            Mathéo Banis, Vincent Moussu, Lorenzo Cresson

"Moi Daniel Blake est un film de Ken Loach tragiquement représentatif de la réalité quotidienne vécue par les individus en recherche de travail. Dans une société déshumanisée, robotisée, normée, Ken Loach met en scène avec des acteurs émouvants la survie d’individus comme Daniel et Katty, sans emploi, face à un système qui les désindividualise, qui ne les considère pas comme des êtres à part entière. Ce film dénonce le système et les institutions étatiques qui ont pour but d’aider les personnes mais qui paradoxalement les empoisonnent et les plonges plus profondément jamais dans une misère insurmontable à laquelle ils sont condamnés dés lors qu’ils y ont affaire. Ken Loach représente les personnages comme enfermés, grâce au cadrage et à des effets cinématographique intimes. Ce film est un film à voir car il est particulièrement touchant, réaliste et représentatif."

 

                                                   Adrien Fidanza, Dorian Wollmann

"Moi Daniel Blake, est réalisé par Ken Loach, réalisateur de films sociaux. Il a reçu la Palme d’Or en 2016. Le film traite de la misère et des relations humaines : on peut donc dire qu’il s’agit d’un film dramatique. Il a été joué par Dave Johns, qui incarne Daniel Blake, et Hayley Squires, qui, elle, incarne Katie Morgan.

Dans ce film, nous retrouvons Daniel Blake, un ancien menuisier de 59 ans. Suite à une crise cardiaque, celui-ci n’est plus apte à travailler selon ses médecins. Il tente donc d’obtenir sa pension d’invalidité mais cela va avoir des conséquences.

 

Daniel, dans ce film, est représenté comme le personnage qui se tient debout, qui avance. C’est un personnage qui parvient à se démarquer des autres. Dans une scène du film, par exemple, Daniel se lève parmi les personnes du Job Center qui sont dans la même situation que lui, mais qui elles, restent assises. Ce passage veut montrer que Daniel est capable de « récupérer les rennes », il est capable d’avancer. Dans cette scène, on veut que les personnes restent assises, qu’elles se taisent. Katie, contrairement à Daniel, reste soumise à l’administration : elle est désespérée, comme le montre l’affiche du film.

 

Nous avons aimé les jeux d’acteurs et en particulier celui de Dave Johns qui est un humoriste britannique joue un rôle qui est à l’encontre de sa profession. C’est donc cela que nous avons le plus apprécié. La fin est prévisible mais nous la trouvons réussie et porteuse d’un grand message : Daniel Blake ne parviendra jamais à atteindre son rêve. Aussi, les plans choisis sont eux aussi porteurs d’un grand message, celui où Daniel se lève en est un parfait exemple."

                                             Marie-Alice Crivello, Juliette Renoux

"« I, Daniel Blake » est le dernier film de Ken Loach. Comme à son habitude, il nous présente une interprétation réaliste de la société en proposant des personnages attachants et touchants:un retraité paternel d’un optimisme presque utopique, et une mère de deux enfants dans le besoin qui se bat pour offrir à ses enfants tout ce dont ils ont besoin. Ces deux personnages sont victimes du système d’allocations Britannique.

 

Ce film offre une vision manichéenne de la réalité, il exagère le rôle des personnages et pose une cloison entre les gentils et les méchants. La bonté de Daniel Blake est presque utopiste il est la représentation même du grand-père protecteur. Tout comme les personnages dits « méchants » qui sont comme des robots, tous habillés de la même façon, de la même couleur, ils usent tous des mêmes formules , du même son, du même langage. Nous soulignerons quand même la manière dont Ken Loach filme le réel. Il vient avec des mouvements de caméra à hauteur humaine et des plans centrés sur les personnages comme dans la scène où Katie est évacuée du « Job Center », le « Pôle emploi » Britannique du fait de son retard. Cela nous donne l’impression d’une vision réaliste remarquable. Malgré le manque d’objectivité du film, il reste tout de même bon dans sa forme et agréable à regarder. Les acteurs sont tous remarquablement justes. Le film contient l’essentiel des éléments pour faire un bon film engagé, à savoir des personnages moteurs, des situations révoltantes et un message fort qui contredit la politique libérale du Royaume-Uni."

                     Clara Hébert, Hugo Oge Garcia, Maxime Charbonnier

"« Moi, Daniel Blake » est un film dramatique et engagé, réalisé par Ken Loach qui revient à la charge avec un nouveau film dénonciateur, sorti en France le mercredi 25 octobre 2016, détenant maintenant la palme d’or du festival de Cannes.

Il met en scène Daniel Blake, un menuisier charpentier solitaire au grand cœur, qui a tout juste frôlé la mort suite à plusieurs problèmes cardiaques. Celui-ci a donc impérativement besoin de son invalidité, car selon son docteur il n’est plus en mesure de travailler ; mais ce n’est malheureusement pas l’avis des aides sociales britanniques. En effet, un nouveau système de points qui consiste à évaluer les aptitudes à travailler des candidats à la pension d’invalidité vient tout juste d’être mis en place et il juge que Daniel Blake doit retourner sur le marché du travail. C’est ainsi que le britannique va devoir jongler entre les exigences de l’État, soit trouver un travail, et la priorité de sa santé, ce qui va finalement le conduire à la mort.

 

C’est à la fois une véritable claque pour le spectateur et une charge contre le système d’aides sociales, qui est directement attaqué et critiqué durant tout le long du film. Il nous force à réagir en mettant en scène des personnages touchants et attachants, qui nous poussent malgré eux, à la compassion, avec un jeu d’acteur brillant et réaliste.

On s’immisce parfaitement dans la vie des personnages, confrontés aux aléas de la vie d’une famille modeste et d’un invalide veuf et seul. Tiraillé entre la chaleur d’un foyer, représenté par la solidarité, des couleurs et des lumières tamisées et douces, et la froideur, la fermeté et l’inhumanité d’un système d’aides sociales qui décline toute trace d’empathie ou d’écoute.

 

Le spectateur ressort finalement bouleversé avec une image plus que péjorative de l’État britannique et une immense sympathie envers ceux qui sont contraints de subir, et c’est ainsi que Ken Loach a réussi son long-métrage avec brio."

                                                                              Chloé Valle Calle

Baccalauréat

"Roméo, médecin, vit avec sa fille,Eliza. Ils vivent dans une petite ville de Transylvanie. Pour les études d'Eliza, son père va l’inscrire à une école en Angleterre mais ce rêve va rencontrer plusieurs problèmes ...

 

Le film Baccalauréat a été réalisé au point de vue interne car on a une fixation sur le personnage principal, le père. On sait tout ce qu’il pense, ce qu’il fait, contrairement aux autres personnages présents dans le film car on on a moins d’informations sur ce qu’ils font. On se limite à ce que le personnage voit, sent, ou entend. On a donc accès à 3 sens corporels de celui-ci. Cela nous crée une sensation d’être dans le film, de nous trouver à la place du personnage principal. On va donc pouvoir percevoir les émotions du personnage."                       

                                                                              Lorenzo Cresson

"Baccalauréat est un film de Cristian Mungiu sortie en 2016 .Il a été présenté en sélection officielle au Festival de Cannes 2016 où il remporte le Prix de la mise en scène.La fin justifie-t-elle les moyens ? Voilà le sujet philosophique que traite Cristian Mungiu en plus de deux heures pour ce baccalauréat roumain. Il faut reconnaitre toutefois au réalisateur un certain art du suspense. Ce film est très intéressant, il allie avec beaucoup d'intelligence un suspense policier, le portrait de deux quadragénaires idéalistes ayant voulu changer la Roumanie à leur époque et aujourd'hui désabusés avec le sentiment d'avoir été piégés et obligés de rester, et enfin un état des lieux de la Roumanie gangrenée par la corruption."

                                            Dorian Wollmann et Antoine Jonquers

"Roméo, médecin, vit avec sa fille,Eliza. Ils vivent dans une petite ville de Transylvanie. Pour les études d'Eliza, son père va l’inscrire à une école en Angleterre mais ce rêve va rencontrer plusieurs problèmes ...

 

Le film Baccalauréat a été réalisé au point de vue interne car on a une fixation sur le personnage principal, le père. On sait tout ce qu’il pense, ce qu’il fait, contrairement aux autres personnages présents dans le film car on on a moins d’informations sur ce qu’ils font. On se limite à ce que le personnage voit, sent, ou entend. On a donc accès à 3 sens corporels de celui-ci. Cela nous crée une sensation d’être dans le film, de nous trouver à la place du personnage principal. On va donc pouvoir percevoir les émotions du personnage."

                                                                              Lorenzo Cresson

Sonita

"Un film prenant et impliqué dans la géopolitique qui proteste contre la culture afghane du marché du mariage des jeunes filles.

 

Sonita est sorti le 12 octobre 2016, réalisé par Rokhsareh Ghaem Maghami et tourné en Iran. C'est un documentaire dirigé par Rokhsareh Ghaem Maghami qui trace quelques mois de la vie d'une immigrée afghane, Sonita Alizadeh, qui rêve de devenir une grande chanteuse de rap.

 

Sonita est une jeune afghane de 18 ans qui a quitté l'Afghanistan, avec sa famille, à cause de la guerre. Seulement, elle arrive en Iran accompagnée uniquement de sa belle-sœur et de sa fille. Elle va dans un centre de réinsertion pour les jeunes de la rue dans la vie active. Elle et sa belle-sœur ne travaillent pas. Elles accumulent les dettes et un des frères de Sonita souhaite la vendre pour s'acheter une femme. Rokhsareh Ghaem Maghami va se battre tout le long du documentaire pour assurer l'avenir de sa protégée.

 

Le film débute par l'exposition des rêves de Sonita. Elle nous explique sa vie en nous présentant un scrapbooking ( c'est plus un journal avec des photos, des découpages...) qu'elle met en place dans l'espoir qu'il se réalise. On la suit ensuite à la recherche d'un nouveau logement pour elle, sa belle-sœur et sa fille . Le début du film semble filmé en amateur. En effet, on voit le cadre qui bouge, des apparitions du matériel de tournage (micros, perchistes...). On sent que les personnes que l'on observe devant la caméra ne sont pas des acteurs, ils regardent l'objectif et souhaitent, comme ce sont de jeunes filles qui se doivent d'être voilées par ordre de leur père, éviter de se montrer les cheveux aux vent. Sonita parait ambitieuse mais se soumet tout de même aux souhaits de ses parents, pour certaines actions (le port du voile...). Mais, au fil du tournage, elle s'affirme de plus en plus, premièrement avec le soutien de Rokhsareh Ghaem Maghami qui à force de paroles, lui fait affirmer avec plus de conviction son choix d'avenir. Mais ce qui décide définitivement Sonita, c'est le passage de son frère dans sa chambre, qui déchire ses posters d'idoles et jette ses affaires dans le reste de la pièce. Elle part donc avec un ami enregistrer une première chanson. Sa mère arrive à la suite du passage du frère de Sonita. Elle tente de ramener sa fille en Afghanistan pour la marier, Rokhsareh Ghaem Maghami de son côté s'est attachée à Sonita. Elle paye donc la mère de la jeune fille pour qu'elle la laisse en Iran.

La technique du caméraman s'améliore tout le long du long métrage tout comme la popularité de Sonita qui se fait connaître jusqu'en Amérique, grâce à un clip vidéo posté sur Youtube, où elle se fait recruter par une école qui regroupe de nombreux musiciens et chanteurs du monde entier. Elle lutte pendant plusieurs mois en Afghanistan pour obtenir un passeport et réussit à s'enfuir avec la réalisatrice aux Etats-Unis.

 

Dans le film, on a pu observer l'évolution de l'attention que Rokhsareh Ghaem Maghami porte à Sonita. On arrive même à penser qu'elle remplace sa mère, c'est elle qui la soutient et non sa mère biologique. Elle l'aide à réaliser ses rêves quitte à influencer le cours des choses.

 

Ce film nous a beaucoup touché, il nous montre ce que pense les jeunes filles des traditions. Le seul inconvénient est que Sonita débute comme un documentaire et se termine comme un film."

                                                                    Wendy-Hélène Rocher

"Sonita, 18 ans, est une jeune fille afghane réfugiée en Iran. Elle veut vivre de sa passion, la musique mais ses origines et les lois du pays qui l’accueille l’en empêchent. Elle va quand même essayer d’atteindre son rêve mais quelques situations vont la bousculer dans la quête de son projet.

Le film va montrer les obstacles auxquels elle va être confrontée et la solution qu’on lui offre."

                                                                                Mathéo Bagnis

"Sonita est un documentaire réalisé par Rokhsareh Ghaem Maghami, qui raconte simplement l'histoire d'une jeune Afghane réfugiée Iran nommée Sonita Alizadeh, rêvant de devenir chanteuse comme ses célébrités préférées Michael Jackson ou Rihanna. Elle est confrontée à des obstacles en Iran et dans sa famille. En effet sa mère a pour elle un autre projet : celui de la marier (par force) et de la vendre pour la somme de 9000 dollars afin de payer la future promise de son frère. Mais Sonita ne veut en aucun cas s'y astreindre. La jeune Afghane vivant tant bien que mal son rêve finira par obtenir une bourse pour une école de chant au USA."

                                            Dorian Wollmann et Antoine Jonquers

"Nous avons enquêté sur « Sonita », le premier long métrage de Rokhsareh Ghael Maghani, une réalisatrice engagée dans la lutte pour le droit des femmes. « Sonita » est un conté de fées afgan qui soulève des questions sur l’implication de la réalisatrice et de son rôle dans le film où elle est réalisatrice et actrice.

Je nomme madame Rokhsareh Ghaem Maghani dans le rôle de la fée marraine qui va aider notre belle Cendrillon -alias Sonita- dans la quête de son rêve. Ici le rêve n’est pas d’aller au grand bal organisé par le roi mais faire de la musique et plus particulièrement du Rap. Un souhait irréalisable en Iran, pays où une femme faisant de la musique est condamnée. Dans ce conte on compte une multitude d’antagonistes voulant empêcher la jeune fille à réaliser son rêve de musique. Nous voyons par exemple sa propre mère qui la bride et ne souhaite d’elle que l’argent qu’elle pourrait engranger avec son mariage. En y regardant de plus près, Sonita vit dans un environnement clairement hostile, sa famille qui ne la soutient pas, ses voisins qui se moquent de sa performance, ou bien les tout simplement le climat politique dans lequelle elle vit -guerres, conflits-. Sonita est ambitieuse, elle rêve aussi d’une autre vie. Une vie où elle serait la fille de Rihanna et Michael Jackson. Mais la réalité est toute autre. C’est celle d’une immigrée afgane réfugiée en Iran avec sa belle sœur. Elles vivent dans une situation précaire et l’argent vient d’un foyer d’aide aux immigrés et de son travail. C’est toute cette opposition entre réalité et rêve qui rend ce film si intéressent. Nous suivons Sonita et la voyons grandir au fil du temps (le film/documentaire a été tourné sur 2 ans). On s’attache à ce personnage courageux qui est authentique. Ce film nous met ainsi au courant d’une réalité peu connue. Nous prenons conscience de la condition de ces femmes. Comment rester indifférent face à ces jeunes filles mariées de force à un homme qui pourrait être leur père ? Cher lecteur, ce film est une pépite du cinéma iranien. Alors pourquoi ne pas aller y jeter un œil ?
A la prochaine dans une nouvelle enquête de la rubrique « cinéphile »."

                                  Clara Hébert, Lina Lakki et Hugo Oge Garcia


 

Les Oubliés

"Le réalisateur nous fait entrer au cœur d’une période de l’histoire humainement tendue, suite à la seconde guerre mondiale. Cette œuvre est un exemple concret des séquelles de la guerre , malgré l’Armistice signifiant l’arrêt des conflits, mais non de la guerre.

 

Ce film a été réalisé par Martin Zandvliet et projeté en salle à partir de mars 2017.

 

Un groupe de jeunes soldats allemands prisonniers de guerre sont envoyés en mission de déminage sur les côtes danoises sur lesquelles les allemands avaient prévu un débarquement des alliés de Danemark.

Afin que la situation de ces jeunes adultes puisse nous toucher, le réalisateur a fait le choix de ne pas mettre en évidence, bien que ce soit suggéré, le fait qu’ils sont issus de la jeunesse hitlérienne.

 

Au début du film, les soldats suivent une courte formation de déminage. Cette formation se déroule en deux parties, la théorie puis la pratique. Lors du passage à la pratique, la scène nous apparaît comme une mise à l’épreuve. Martin Zandvliet nous plonge dans un sentiment de stress avec des scènes nous semblant interminables et un silence pesant.

Ces scènes sont représentatives de l’ambiance générale du film.

Le réalisateur joue avec nos sentiments tout au long du film en créant des ascenseurs émotionnels, et en ponctuant systématiquement les scènes de joie et de détente par des issues inattendues et dramatiques.

 

Les personnages sont de jeunes adultes au visage juvénile à la personnalité naïve et aux ambitions irréalistes au vu des chances qu’ils ont de revenir vivant de cette mission. Une scène en particulier nous a donné ce sentiment; durant laquelle les protagonistes exposent leurs ambitions et projets d’avenir.

Durant leur mission, ils sont guidés par un sergent danois dont les sentiments de haine et de rancœur qui le rendent inhumain à nos yeux, évoluent au cours du film, pour devenir des sentiments humains.

 

Au niveau des costumes, les uniformes et autres vêtements d’époques sont fidèles à l’image dont nous en avions.

Les décors sont simples et désertiques pour exprimer l’abandon et le grand vide que la guerre a laissé."

                                                   Jean Verderie et Rayan Besançon

"Le film ‘’Les oubliés’’, réalisé par Martin Zandvliet est un film danois-allemand. C’est l’histoire d’une douzaine de jeunes soldats allemands, juste après la fin de la seconde guerre mondiale, forcés de déminer les plages danoises. Le sergent chargé de les superviser est emplis de haine envers les nazis et malmène les soldats ennemis. Mais il ne peut finalement rester de marbre devant la vision de ces garçons mourant les uns après les autres et il lie une lien d’amitié avec eux.

 

Les plans sont souvent fermés, comme lorsqu’on les voit déminer la plage, ils sont entourés d’obstacles : un talus d’un côté et la mer de l’autre et toujours devant eux et derrière eux des fils barbelés qui délimitent les nombreuses zones à déminer. Cela nous donne une impression de désespoir, il n’y a pas d’issue, les soldats sont condamnés à ne jamais rentrer chez eux.

 

Le fait que les allemands soient aussi jeunes nous pousse à nous attacher à eux et à avoirs pitié d’eux. On éprouve de la compassion, on oublie qu’ils étaient du côté nazi, ils n’en parlent jamais dans le film malgré leur appartenance à la jeunesse hitlérienne. Sans ménagements, le film nous fait nous poser comme question : peuvent-ils être innocents ?

 

Ces adolescents ne reçoivent pas de nourriture pendant plusieurs jours, et ils sont tellement affamés que l’un d’eux vole dans la maison voisine du grain pour le bétail mélangé à de la mort aux rats. Ils ne méritent pasce traitement car ces garçons sont d’abord humains avant d’être soldats et c’est ce que s’emploie à montrer le film.

 

Une nuit, ils sont agressés par des soldats danois et anglais et sont humiliés. Les Allemands sont au garde-à-vous, forcés d’assister au passage à tabac d’un de leur camarade. Celui-ci se fait uriner dessus et manque de se faire violer. Après l’intervention d’un des Allemands, le sergent arrive et parvient à interrompre les Anglais. Cet événement questionne la position des vainqueurs par rapport aux vaincus, qui sont les gentils, qui sont les méchants ? Cette représentation est-elle valable ?

 

Le lien d’amitié presque paternel qui lie le sergent avec les jeunes et particulièrement avec l’un d’entre eux, Sebastian, est particulièrement visible dans le plan ou le sergent et lui sont côte à côte, à la même hauteur et filmé au coucher du soleil, contrairement au début du film où le sergent est constamment face aux jeunes soldats sous une lumière blafarde. Pendant cette scène, Sebastian se confie à lui en parlant de sa famille, ce qui nous laisse entrevoir ce lien spécial qui commence à prendre forme entre les adolescents et le sergent.

 

Le titre ‘’Les oubliés’’ correspond bien au film car ces histoires ne sont pas racontées dans les autres pays. On a envie de faire quelque chose pour eux ou pour leur mémoire mais on ne connaissait même pas leur existence.

 

Ce film est une bonne manière de se rendre compte de la cruauté humaine lorsque l’on est blessé. C’est aussi une façon d’apprendre une face de l’après-guerre que l’on enseigne pas dans les manuels scolaires."

                                          Wendy-Hélène Rocher et Camille Dupré

"« Les oubliés », ou « Land of mine » sorti le premier mars 2017 et réalisé par Martin Zandvliet est un film émouvant, ancré dans le contexte de la seconde guerre mondiale, centré sur les soldats de la jeunesse hitlérienne déportés au Danemark. Ils y sont contraints de déminer les milliers de mines implantées dans le pays, suite aux ravages que la guerre a causé.

 

« Les oubliés » est un film réaliste et poignant, nous offrant une manière revisitée de voir la guerre en contrant complètement l’univers manichéen que nous nous faisons de celle-ci, comme dans les manuels scolaires où les Allemands y sont directement les bourreaux. Il met en scène de jeunes Allemands qui n’ont pas plus de dix-huit ans, chargés, comme de nombreux prisonniers de guerre, de déminer le pays au service du sergent Rassmussen.

 

Les Allemands sont présentés comme des adolescents vulnérables, une proximité est crée dans le film avec certains personnages, notamment les jumeaux qui représentent le lien fraternel. Tout cela nous fait redécouvrir les Allemands en position de victime et les vainqueurs en tant que bourreaux. Ceux-ci sont totalement dépourvus d’humanité, nous sommes alors confrontés à la cruauté des Danois à l’égard des Allemands, leur rencoeur les poussant à adopter un comportement totalement inhumain envers les soldats vaincus, en se moquant d’eux, se montrant physiquement et verbalement violant, leurs urinant dessus et en les humiliant.

 

Les plans sont tout aussi bien travaillés, soulignant le confinement des jeunes soldats lorsqu’ils sont en train de déminer, à plat-ventre face à la mer, des barbelés derrière eux, dans un plan serré ; ils n’ont pas d’échappatoire, leur mort semble inscrite dans cet enfermement.

 

Le plan où Rassmussen est assis avec un soldat, dans une ambiance tamisée avec un coucher de soleil, les deux personnages expriment un rapprochement et échangeant des regards contraste énormément avec l’esprit de confrontation constante entre le sergent et les soldats au début du film ; Tout comme le spectateur, il a prit conscience que tout le monde souffre de la guerre, que lui-même a maintenant le rôle du persécuteur et que ces soldats sont également de jeunes adolescents vulnérables, confrontés à la perte d’êtres chers et à divers aléas, tout comme les Danois.

 

Le film dans son message tout comme dans sa mise en scène est pertinent et réaliste. Le message qu’a voulu délivrer le réalisateur est parfaitement clair ; Tout le monde a souffert de la guerre."

                                                                              Chloé Valle Calle

"« Les oubliés» est un film réalisé par Zandvliet qui raconte le déminage des plages du Danemark.

Cela se passe après la seconde guerre mondiale, des adolescents vont devoir déminer les terres du Danemark, ils sont issues de la jeunesse Hitlérienne et ont entre 16 et 18 ans.

On va retrouver 14 adolescents et le sergent qui est la pour surveiller.

 

Au fur et a mesure du film, le sergent va s’attacher aux adolescents, tout comme nous, car ils ont notre âge. Les émotions des personnages sont liées a la jeunesse, ils ne sont pas apte a la guerre.

Ce film est un film choquant, nous pouvons voir lors de la deuxième explosion les bras arrachés du jeune(choc visuel), et il crie « maman », cela montre que c’est encore un enfant et qu’il n’est pas fait pour la guerre, il a besoin d’être au près de sa famille, c’est trop dure pour tous les jeunes gens.

Les explosions sont attendues car les allemands parlent de leur vie future juste avant chaque explosions.

 

Vers la fin du film, nous pouvons voir une scène ou le sergent est au même niveau qu’un des garçons par rapport a la caméra, alors que tout le long du film nous voyons le sergent toujours au dessus des soldats, ou en opposition, cela nous montre que une complicité s’installe et il n’y a plus de domination ou d’opposition.

Tout le long du film, tout les plans nous montrent que les soldats sont emprisonnés, ils ne peuvent pas s’échapper.Ils n’ont pas d’issues, pas d’avenir.

 

La scène ou ils sont de dos, car ils doivent vérifier tous ensemble s’il n’y a pas de mines sur la zone qui est déjà déminée, représente bien que les soldats sont cernés par les barbelés, les gardes derrière eux, et ils marchent vers la mer.

Le sergent a promis aux jeunes soldats qu’ils pouvaient rentrer chez eux à la fin, or il ne reste que 4 soldats qui vont être renvoyés sur une autre plage pour encore déminer. Mais le sergent va montrer sa fidélité en ordonnant de laisser partir ses quatre jeunes, cela est touchant car le sergent abandonne son statut de militaire pour tenir sa parole."

                                                Lorenzo Cresson et Vincent Moussu

Tramontane

"Le film Tramontane a été réalisé par Vatche Boulghourjian. C’est un film dramatique ayant reçu beaucoup de nominations.

Tramontane parle d’un jeune musicien aveugle, Rabih à la recherche de son identité à travers le Liban. C’est un thème qui a été traité de nombreuses fois et qui ici prend des couleurs orientales pour nous montrer les séquelles de la guerre du Liban de 1975 à 1989.
Ces conflits ayant opposé les libanais entre eux et les pays voisins du Liban ont eu pour conséquence de nombreuses pertes humaines et matérielles. Pendant cette guerre, le Liban a servi de terrain d’affrontement.

Au premier visionnage de ce film, nos avis ont été assez mitigés: premièrement, nous avons trouvé que le film était assez plat, qu’il y avait peu de rebondissement. Le fait que les plans soient répétitifs  donc lassants donne un aspect monotone au film. Comme le héros est aveugle on peut difficilement s’identifier à lui et donc on a peu accès à ses sentiments.
Le seul moyen pour nous, spectateurs, d’accéder aux émotions de Rabih, passe par la musique du film ; en particulier lors d’une scène où Rabih teste un nouveau violon, la mélodie orientale nous transmet ces émotions. Ce plan est d’autant plus émouvant par les choix de cadrages mettent en valeur la cohésion entre les cordes et l’archer.

Les paysage de ce film évoquent pudiquement les dégâts de cette guerre notamment avec les maisons abandonnées et les bâtiment reconstruits. Au-delà du genre dramatique la guerre est toujours présente dans les mémoires.
La beauté de ce film se fait par son réalisme géographique  comme émotionnel : les liens familiaux entre Rabih et sa famille adoptive évolues tout au large du film, il y a une remise en question de la variété.
Rabih essaye d’aller de l’avant alors que ses proches restent dans le passé et vivent dans le mensonge pour  ne pas souffrir.
Le choix d’un personnage principal aveugle prend alors plusieurs sens, il est enseveli par les mensonges et n’arrive pas à voir la vérité. Mais il représente aussi les personnages voulant cadrer le passé et étant aveuglés par leurs mensonges.

Malgré ces avis partagés, ce film reste tout de même un beau film par la beauté des paysages, des plans mais aussi par le message du film en particulier à la fin, quand Rabih chante sur une scène une chanson qui nous transmet ses interrogations et la réponse qu’il a trouvée : il ne peut pas connaître toute la vérité et sa famille adoptive est sa vraie famille."

                                                     Thanh-Nha Tran et Maëlys Doré
 

"Réalisé par Vatche Boulghourjian, le film raconte l’histoire de Nabih, un chanteur aveugle Libanais invité à jouer avec sa chorale en Europe. C’est en voulant renouveler ses papiers d’identités qu’on lui apprend qu’ils sont faux et que ses parents ne sont pas ses parents. Il va alors parcourir le Liban à la recherche de qui il est.

En sortant de la salle de cinéma je n’ai pas le souvenir d’avoir passé un bon moment, je ne m’attendais pas à un film de ce genre-là. Et je l’ai assez vite oublié, c’est seulement lorsqu’on en a parlé avec mes professeurs que j’ai pu avoir de la matière pour écrire.

En étant objectif, je dirais que ce film est bon, il est même très bon pour plusieurs raisons : premièrement d’un point de vue philosophique, il apporte une réflexion très intéressante sur le mensonge qui protège et par conséquent l’amour parental qui pousse au mensonge pour cacher les horreurs de la guerre. La cécité du personnage  est métaphorisée dans l’aveuglement concernant les horreur de la guerre. Je me suis surpris à repenser les question soulevées par le film : « est-ce que je serais capable d’aimer celui que je pensais être mon père et qui m’a élevé, si j’apprenais qu’il a peut être tué mes parents biologiques ? »

Si on prend en considération différents éléments de réalisation, je dirais que le premier point fort est le choix d’un acteur aveugle. Ainsi le spectateur ne peut pas voir les émotions du personnage car son visage reste très souvent inexpressif. Il n’a donc qu’une vague idée de ce que peut ressentir et penser le personnage principal. Les choix esthétiques des plans sont tout aussi étudiés et les décors ne sont pas sans rappeler la situation géopolitique du pays. On ressent un Liban qui sort d’une guerre fratricide violente à travers le choix de paysages vides ou en reconstruction.

Mais il y a quand même un problème qui n’est pas des moindres. À mon avis je ne suis pas le seul à être sorti de la salle de cinéma un peu déçu et presque frustré, et ce pour une bonne raison. Je pense que ce film ne nous est pas destiné.
 Nous sommes ici pour la plupart avec un bagage en matière d'histoire quasiment inexistant, du moins nous n'en savons pas assez pour que ce film nous touche. Comme je l’ai déjà dit et souligné, ce film est bon et même très bon mais il ne nous a pas touchés. Il est difficile d’aimer un film dans lequel la projection du spectateur dans le personnage principal est impossible, et elle l’est pour plusieurs raisons : d’une part parce que la façon de filmer nous place en dehors  de l’histoire , de plus le contexte d’après-guerre n’est pas le nôtre non plus.
Je pense également qu'il n’a pas sa place dans la sélection du prix. Pour moi, il s’agit d’un film bien trop complexe pour notre public et de ce fait, je ne peux pas donner d’avis réellement constructif, je ne ferais pas de conclusion pour dire si j’ai aimé ou pas aimé ce film car dire que je l’ai aimé serait hypocrite et dire que je ne l’ai pas aimé revient à dire que je n’ai pas aimé ce que je n’ai pas compris.


*** pourquoi sommes-nous hors de l'histoire?

Des éléments intéressants mais attention à ce que le propos ne devienne pas si assertif qu'il en manque de nuances.
Après tout, il s'agit d'apprendre à comprendre le cinéma; si le film est hermétique dans un premier temps, les éclairages donnés en classe permettent d'éduquer le regard. C'est le but du Prix Jean Renoir et à ce titre, le film mérite sa place dans la sélection. Difficile d'accéder au sens des Oubliés ou de Baccalauréat sans contexte historique, à Soy Nero sans pistes pour comprendre le contexte géo-politique, l'esthétique...etc..."
                                                                       Maxime Charbonnier                                             

"Tramontane est un film de Vatche Boulghourijian, un réalisateur libanais. Ce drame réalisé en 2016 est sorti le 1er Mars 2017. Ce film de 1h46 a été récompensé notamment au festival international du film mais aussi au festival de Cannes. Nous retrouvons Barakat Jabbour, un acteur amateur dans le rôle de Rabih qui est le personnage principal et est dans la vraie vie un aveugle musicien professionnel dans la musique arabe. Nous retrouvons la célèbre Julia Kassar dans le rôle de Samar, une mère aux secrets inavoués et Michel Adabashi dans le rôle de Ishan, l’oncle de Rabih. Le film se passe au Liban, un pays marqué par les atrocié de la guerre. Tramontane nous conte l’histoire de Rabih, un prodige de la musique, aveugle, qui parcourt le Liban après avoir découvert par un concours de circonstances qu’il n’était pas le fils biologique de ses parents. Ainsi, de quelle façon peut on dire que ce film est symbolique ?

Tout d’abord, ce film a pour personnage principal un héros, aveugle, physiquement mais aussi mentalement. Ainsi cette cécité est à prendre au sens propre mais aussi figuré. Rabih évolue dans l’obscurité du mensonge et du non-dit. Le fait que le personnage soit eveugle exprime cette crise de la mémoire et de l’identité du personnage mais aussi de tout un pays. Rabih est désemparé ; qui est-il ? Existe t-il vraiment dans cette société ? Cet aveuglement est aussi montrée à de nombreuses reprises au cours du film par l’esthétique. Les scènes nous baignent dans un clair-obscur qui nous rappellent que le personnage ne voit. Ces jeux de lumièr sont visibles lorsque Rabih et sa mère se retrouvent dans le salon lorqu’elle lui avoue la vérité sur son passé couvré lui aussi d’opacité et d’ombre qui nous rappelle encore un fois la dimension symbolique de la cécité du héros. Par la suite, sa quête de lui même n’est pas fructueuse. Cela nous est montré par les nombreux flous. Les émotions sont difficillement transmissible car le viage de nabih reste souvent impassible. Ainsi cela peut rendre le film moins touchant. Pourtant, le réalisateur a choisi de faire passer les émotions par la musique qui est la seule façon pour le personnage d’exprimer ce qu’il ressent. La musique occupe une place importante dans sa vie (notamment pour le projet de voyage en Europe qui est l’évennement déclancheur de toute l’histoire). Le second sujet que le film aborde est la recherche identitaire. Cette recherche qui est valable pour Rabih mais aussi pour son pays. Le film nous suggère tout les dégats de la guerre qui est inscrite tout au long du film dans les paysages mais aussi dans le traumatisme des personnages (qui est celui de tout un peuple). La guerre est une perte de soi – de son foyer, ses repères et sa famille. Rabih exprime parfaitement ce traumatisme d’un peuple.

En conclusion, nous dirions que ce film est intéressant d’un point de vue esthétique et humain ? Seulement, le film est assez long et lent. L’accès à cette dimension symbolique est difficile et le film devient assez ennuyant. Je pense que cela est dû à notre àage. Nous avons eu du mal à nous identifier et à nous projeter dans les souffrances d’une guerre pour laquelle nous sommes peu informés. De plus, le peu d’expressions faciales du personnage principal et les plan trop répétitif font que ce film devient rapidement soporifique. Nous saluons tout de même l’engagement du réalisateur dans la cause de son pays."

                                                  

                                                   Clara Hébert et Hugo Ogé Garcia

"« Tramontane », un film de Vatche Boulghourjian, tout en subtilité.

Sorti en salle le premier Mars 2017, il retrace l’histoire de Rabih, Musicien et aveugle depuis l’enfance, recherchant sa véritable identité. Apprenant qu’il a grandi dans une famille d’adoption, à 24 ans, Libanais, enfant d’un pays marqué par 15 ans de guerre, il se lance à la recherche de la vérité, ni plus ni moins, dans un pays fermant les yeux sur son passé et essayant de l’oublier tant bien que mal.

 

Voilà le plat au milles saveurs que nous propose le réalisateur.

 

Pourquoi voir ce film ?

Pour le savoir, suivez la recette et délectez vous de ce met aussi raffiné qu’étonnant :

 

Les ingrédients et la confection :

 

-Commencez par verser 300g de bonheur familial.

 

-Ajoutez un zeste de mystère.

 

-Puis Mélangez le tout.

 

-Ensuite ajoutez une bonne dose (400g environ) de rebondissements.

 

-/!\ Très important, ajoutez tout au long de la confection des touches de musique, sans modération.

 

-Versez 500g de mensonges.

 

-Mélangez le tout en ajoutant une bonne cuillère d’espoir et de combativité.

 

-Sans oublier une dose (200g environ) de réalisme.

 

-Rajoutez encore 500g de mensonges.

 

-Râpez 100g de nostalgie.

 

-Puis ajoutez y 800g de traumatismes et de souvenirs.

 

-Terminez en incorporant un rien de regrets.

 

-Enfin finissez par mélanger un peu d’espérance en l’avenir (selon votre envie).

 

Maintenant que votre préparation touche à sa fin, mélangez le tout pour obtenir une pâte homogène donnant vie à un plat aussi surprenant que raffiné, qui ravira les papilles délicates.

 

Tramontane : une recette longue et complexe, donnant naissance à un film émouvant, prenant, représentatif d’une réalité du quotidien, et nous replongeant dans le passé tourmenté et hanté de ce pays qu’est le Liban.

 

En effet, le Liban est un pays marqué par une longue guerre civile et fratricide de près de 15 ans entre 1970 et 1990 durant laquelle le pays fut dévasté, causant la mort de plus de 250000 civils.

Un passé avec lequel le Liban essaye de prendre ses distances, mais comme nous le montre le film, ses habitants sont vite rattrapés par ces tourments.

Ce film réaliste et humain nous montre que le handicap peut être surmonté, grâce à la musique notamment, et nous raconte par le biais du personnage l’histoire d’un pays meurtri, essayant de se reconstruire au dépend de la vérité, au dépend d’un passé devenu dérangeant, dans un environnement de mensonges.

 

Il nous montre qu’une vie peut être basée sur le mensonge et l’inconnu.

Un voyage géographique à travers un pays et une vie mouvementée, dans lequel le spectateur s’attachera à un personnage plein d’espoir, de vie et de questions.

 

Un film à voir et à revoir car le sens n’est forcement accessible au premier abord, cette complexité en fait son charme, pour une vision de l’humanité telle qu’elle et la représentation d’une réalité du quotidien aussi réaliste qu’émouvante."

                                                                                Adrien Fidanza

Créateur et Administrateur        

          Adrien Fidanza

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